Obscur comme le plafond des wagons du T.G.V. où doivent se confiner les fumeurs. En fait, la nicotine c’est puissant et très vite le besoin de fumer finit par envahir tous les territoires du comportement. On prend une cigarette quand cela ne va pas très bien, mais aussi dans les moments de satisfaction. Dans la détente et lorsqu’on en a une tâche à exécuter. Au niveau social, relationnel, il suffit d’observer le fumeur dans un groupe de travail : la cigarette devient une attitude extérieure qui peut être assimilée à un système de défense et d’affirmation. Une dépendance, prise de nourriture ou d’alcool excessive, pulsion tabagique, a toujours quelque chose d’organisateur. Il faut dans un premier temps concevoir la dépendance, le symptôme comme une solution, palliatif à l’anxiété, à l’incapacité de rentrer dans la qualité de l’instant. Derrière, il y a toujours la vie blessée, entravée, inquiète. Quant au plaisir souvent invoqué par le fumeur, il y en a peu. Au lever, il est facile d’observer que la première cigarette qui s’impose à la volonté sollicite en préambule l’amertume du café pour ne pas être franchement détestable et provoquer des remontées à contre courant de l’estomac. Aussi, souvent cigarette et café constituent un rituel quotidien.
Tout cela ne serait pas si grave si derrière la chronicité des attitudes ne se profilaient pas des pathologies lourdes notamment le cancer du poumon et la souffrance des thérapies qui devront être mises en place. Les exercices de Qi Gong que nous vous proposons sont spécifiques aux poumons. Le travail du Qi agit simultanément à deux niveaux que nous dissocions pour la commodité de l’explication : la circulation de l’énergie et la quiétude mentale.
Pour que le Qi fasse son travail, il faut « geler » le mental, parvenir à un état où le passé cesse d’envahir l’instant. Préoccupations et projets sont gommés dans la recherche des sensations corporelles. Il s’agit de sentir pour ne plus penser. L'utilisation de cette capacité de recentrement, véritable douche, nettoyage mental est souhaitable et nécessaire non seulement pour fermer les puits de la mémoire et des réminiscences mais aussi pour se vider des multiples messages que nous recevons.
La spécificité des exercices tient à son action plus particulièrement sur le poumon, plus précisément à l’évacuation de la nicotine des poumons et pistes sanguines.
En dehors de leur action sur la nicotine et sur la pression qu’elle fait subir à l’organisme, ces exercices peuvent être également prescrit pour les problèmes de poumons, la bronchite notamment, mais également pour les douleurs du cou, des épaules et des bras.
Ils doivent être pratiqués au minimum matin et soir et lorsque le désir de fumer devient très intense. L'ensemble de la série comprend 10 exercices.